Pikes Peak : les électriques qui montent

L'édition 2012 du Pikes Peak International Hill Climb a vu la victoire de Rhys Millen et la deuxième place du français Romain Dumas, à seulement deux dixièmes pour sa première participation. Mais les voitures électriques cette année n'ont pas démérité. 

Fumio Nutahara, 1er électrique et 6e au géréral

Le Pikes Peak International Hill Climb est la course de côte la plus célèbre au monde. Elle existe depuis 1916 et tous les ans, des pilotes sur deux, trois ou quatre roues s'affrontent, à celui qui montera le plus vite. Avec 1439m de dénivelé et une arrivée au sommet à 4300m d'altitude, le tracé tortueux n'est pas des plus simples. Cette année, pour la première fois -n'en déplaise aux puristes-, les 20km de la montée sont entièrement revêtus de bitume, ce qui a favorisé l'établissement de nouveaux records.

Avec un tel différentiel d'altitude, la densité de l'air est plus faible en haut qu'au départ, ce qui pose des problèmes de perte de puissance aux thermiques. Avec les électriques, pas de problème de ce genre. De plus, le tracé, relativement court (20km), n'oblige pas à embarquer des quantités monumentales de batteries malgré l'important dénivelé. Grâce à cela, les électriques ont pu figurer très honorablement.

En voiture, La Toyota allemande de Fumio Nutahara (ci-dessus en photo) s'est ainsi classée 6e en 10:15.380, 15s devant la deuxième électrique, une Mitsubishi i-MiEV Evolution conduite par Hiroshi Masuoka qui termine 8e. En moto, c'est encore mieux car Elias Anderson avec sa HCE Lightning XP12 a obtenu le 4e temps en 11:00.857.

Un regret : l'abandon sur panne mécanique de Nobuhiro "Monster" Tajima, multiple vainqueur de la course, qui conduisait cette année lui aussi une électrique et se positionnait légitimement comme un probable vainqueur toutes catégories. En guise de consolation, voici la vidéo de sa montée lors des essais :