Soumis par Amperiste le
La Mercedes S 500 Plug-In Hybrid a été présentée l'an dernier au salon de Francfort. Cette année au Mondial de l'Automobile de Paris, il est possible de l'essayer, ce que nous avons fait.
La Mercedes Classe S est la vitrine de la marque. Elle bénéficie de tous les raffinements disponibles dans le groupe Daimler en termes de confort et de sécurité. Bâtie sur la version limousine de la classe S, la S500 Plug-In Hybrid ajoute ce que Mercedes a pu faire de plus luxueux en matière de chaine de propulsion hybride rechargeable.
Celui de ses moteurs le plus puissant est un V6 essence de 245kW (333ch). Il est associé à un moteur électrique de 85kW. Elle est équipée d'une batterie de 8,7kWh qui peut se recharger en 3h sur une prise de courant... ou en 30 minutes avec le V6 si pour vous bruler de l'essence est un plaisir. Avec sa puissance totale de 325kW et malgré un poids dépassant les 2 tonnes, elle peut abattre le 0 à 100km/h en 5,2 secondes et aller au-delà des 200km/h. Avec le seul moteur électrique, les performances sont naturellement moindres, mais elle peut parcourir 33km dans le cycle NEDC ou atteindre une vitesse de 140km/h (ce dernier point n'étant pas encore très courant).
A l'intérieur, on sent tout de suite qu'on est dans le luxe. Les sièges, à l'avant et surtout à l'arrière, sont d'un confort capable de faire pâlir bien des fauteuils de salon. Cuir à profusion, réglage électriques de tous les cotés, avec un soutien actif pour le conducteur et possibilité d'avoir des massages au pierres chaudes pendant le voyage. Dès que l'on pénètre dans cette voiture à environ 130 000€, on comprend pourquoi ceux qui en ont les moyens optent pour des voitures de cette classe. Mais ne nous égarons pas et revenons à l'appréciation de sa chaine de propulsion hybride rechargeable.
La voiture dispose de 4 modes, sélectionnables avec un bouton : Hybrid, E-Mode, E-Save et Charge. Le E-Mode permet de limiter la propulsion de la voiture au seul moteur électrique. Le mode Hybrid gère de lui-même l'utilisation des deux moteurs et reste en électrique tant qu'on ne sollicite pas trop la pédale d'accélération. Le mode E-Save préserve le niveau de batterie. Le mode Charge permet comme on l'a dit précédemment de recharger la batterie avec le moteur à essence.
Le large écran à cristaux liquides derrière le volant est très bien défini et affiche l'image d'un compteur traditionnel. Au début du compte-tour, il y a une zone qui permet de connaitre la puissance demandée au moteur électrique et donc de savoir la limite d'accélération à ne pas dépasser si on veut rester en électrique. Bien évidemment, tant qu'on reste en électrique, le silence est total à l'intérieur. Les accélérations ne sont évidemment pas tonitruantes, mais cela suffit pour évoluer en milieu urbain avec grâce (l'essai étant réalisé aux alentours de la porte de Versailles, point d'autoroute ou de route de campagne). Et les suspensions pneumatiques actives gomment littéralement les aspérités de la route. Même les dos d'âne ne chahutent pas les passagers. Mais je m'égare de nouveau.
La mise en action du moteur thermique casse cette chaine de douceur. Non qu'il soit bruyant ou vibrant, mais l'arrivée de la puissance thermique est plus brutale que l'électrique, presque trois fois inférieure.
Le frein moteur au lever de pédale d'accélérateur est très léger. On est alors tenté d'utiliser les palettes derrière le volant pour moduler la régénération, mais c'est une erreur. Non seulement la régénération n'est pas réglable, mais l'appui sur une des palettes réveille immédiatement le moteur thermique. Avec la désagréable sensation dont on vient de parler.
Globalement, on se voit bien parcourir des centaines de kilomètres à son bord ou à son volant.
Pour la recharge, Mercedes a choisi une voie originale. Le connecteur de charge est en effet placé dans le bouclier arrière, sous le feu arrière droit.
En parlant de charge, le câble de charge rappellera des souvenirs à ceux qui disposent du nouveau chargeur portable de l'Ampera. Le design (à l'enrouleur près) est en effet le même, ainsi évidemment que le fabricant, Intertek.