Soumis par Herto le
J'ai eu le grand plaisir vendredi 5 aout de participer à l'essai de l'Ampera avec d'autres e-pionniers français. Cette session a eu lieu aux Pays-Bas, entre Amsterdam et La Haye. Aux dires d'Opel, c'était l'unique session d'essai e-pionnier pour la France et nous avons suivi le même programme que les journalistes. J'ai interrompu un jour mes vacances pour pouvoir participer à cette session, j'ai bien fait.
Pourquoi donc organiser aux Pays-Bas un essai réservé aux français? Fort probablement parce que tout y était déjà prêt et bien rodé après le passage des journalistes et qu'il y a là-bas à disposition un nombre conséquent d'Ampera.
Fort heureusement, le rendez-vous n'était pris en pays batave mais à l'aéroport de Roissy à l'heure assez matinale de 6h45. Nous sommes accueillis dans le hall par trois représentants d'Opel : une charmante responsable promotion des ventes, un aimable responsable communication et un jeune stagiaire marketing qui nous ont délivré nos billets d'avion et qui nous suivront tout au long de la journée. La pluie qui tombait à Roissy à 8h pour le décollage de notre avion nous faisait craindre de piètres conditions d'essai.
L'accueil à l'aéroport Amsterdam-Schiphol
Une fois arrivés à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, nous sommes accueillis dans un espace "VIP", et chacun des e-pionniers présents se voit remettre un badge nominatif. Un ingénieur allemand nous explique les principales commandes de l'Ampera, dans un anglais habilement traduit par Jean-Richard Randé, responsable de la communication Opel France. On nous indique l'itinéraire de l'essai que nous allons réaliser : au total plus de 140km au volant de l'Ampera, mêlant autoroute, villages et route de campagne.
Notre parcours
On nous invite ensuite à nous diriger vers un parking connexe où nous attendent pas moins de 18 Ampera, de couleur blanc lithium, rouge cardinal ou gris minéral.
Le parking où nous attendaient les Ampera prêtes à être essayées
Pour ma part, je n'ai pu résister au blanc lithium. C'est également d'un blanc lithium que sont revéties une partie des portières avant. On retrouve également des bandes blanches du plus bel effet sur les sièges en cuir, tant à l'avant qu'à l'arrière. La couleur de ces bandes est liée à la couleur du revêtement des portes : blanc, rouge ou nickel (mais dans le cas du nickel apparemment pas de bande, les sièges sont intégralement noirs).
Le siège est un élément assez important dans une voiture. Ceux-là sont relativement moelleux et assurent un maintien correct. Je n'ai pas eu à me plaindre de leur confort. Je mesure 1m82 et j'ai trouvé facilement ma position dans l'Ampera. Une fois le siège conducteur à ma mesure, il m'est encore aisé de m'installer derrière, mes genoux disposent encore d'une certaine aisance. Étrangement, un autre e-pionnier, pourtant du même gabarit que moi, a eu davantage de mal à s'asseoir "derrière lui-même". Quoi qu'il en soit, ma tête ne touche pas le toit. On dispose à l'arrière d'un bon niveau de confort, car outre ces considérations biomécaniques, il y a une prise 12v et 2 porte-gobelets intégrés au-dessus de la batterie.
Pour nous faciliter l'itinéraire, nos destinations ont été programmées dans le GPS intégré à nos Ampera Cosmo Pack. Il est également possible d'y stocker des circuits, avec des points de passage. Utile pour préparer un trajet à l'avance, même si ce trajet est un peu complexe. Le GPS fait de la synthèse vocales, dit les noms de rues et de villes. La carte est visible sur l'écran central, mais un rappel de la prochaine indication avec la distance peut aussi être affichée derrière le volant. Il semble possible de choisir sa destination en utilisant la reconnaissance vocale.
C'est donc avec la consigne de suivre les indications du GPS que nous sommes lâchés dans la nature aux environs de 10h30, au volant d'Ampera chargées et affichant entre 6000 et 9000 km au compteur. Certes nous avons signé une décharge de responsabilité à Roissy, mais pas d'accompagnateur imposé dans les voitures. J'ai cependant eu la chance de partager ce premier trajet avec Mlle Borel, la responsable promotion des ventes. Il a été facile d'avoir d'agréables conversation, puisque l'Ampera est aisée à conduire et ne demande pas de temps d'adaptation (sauf peut-être aux adeptes de la boite mécanique, dont je ne fais pas partie).
Sur l'autoroute, entre l'aéroport et le musée
Principalement autoroutier, ce trajet nous a permis d'attester des capacités de l'Ampera dans ce domaine, où elle fait rimer aisance avec silence. J'ai brièvement essayé le mode sport au démarrage à un feu. Bien que donnant une impression de douceur, je suis très vite arrivé à 50km/h, et le temps de lever le pied on était à 70km/h. Vers 11h, nous arrivons à la première étape de notre périple : le musée Louwman où on peut admirer une collection privée de 236 voitures dans des styles assez variés, et d'autres objets de l'univers automobile (toiles, accessoires, jouets...). Le guide nous prévient que nous ferons la visite en 3 quarts d'heure au lieu des deux heures généralement nécessaires. De fait, cela fait très court et on aimerait parfois admirer plus longtemps ces voitures dont 1 seule n'est pas authentique et la plupart ne sont pas restaurées. Si vous passez par la région, ce musée apparait incontournable.
Quelques-unes des pièces du musée Louwman
Après cette visite express, nous avons pris notre repas (offert par la marque au blitz) dans le restaurant du musée avant d'assister à une présentation plus formelle de l'Ampera. Dans la salle de présentation, 3 gros écrans accolés avec une Ampera devant. Coté jardin une batterie d'Ampera et coté cour un couple moteur/transmission partiellement écorché.
Les moteurs de l'Ampera
La première partie de la présentation, assurée par M. Randé, est généraliste concernant l'Ampera et les projets d'Opel concernant les technologies permettant d'aller "vers l'indépendance vis-a-vis des énergies fossiles". La seconde partie, technique, est assurée par Uwe Winter, chef de projet sur l'Ampera, dans un anglais impeccable (pour ce qui ne comprennent que la langue de Molière, Opel avait prévu un service de traduction). Il était possible par la suite d'interroger Uwe Winter, qui a répondu sans problème aux questions qui lui ont été posées.
Et nos Ampera pendant ce temps? Elles ont eu tout le loisir de se recharger sous le musée, et c'est à nouveau avec des batteries pleines que nous reprenons le volant. J'en ai profité pour tester le bluetooth main-libre. L'apairage est assez simple, et le son est bon. L'interlocuteur semble être dans la voiture et on ne ressent pas l'envie de parler fort pour se faire entendre puisque la voiture est silencieuse. Il a l'air possible de démarrer un appel en utilisant la reconnaissance vocale, mais je n'ai pas essayé.
Nos amis d'Opel France nous ont dit au cours du repas qu'ils avaient soumis -sans le leur dire- les représentants des concessions labellisées Ampera à une sorte de concours. Pour déterminer celui ou celle qui est arrivé avec la batterie la plus chargée à destination. Je décidai donc de voir ce que ca donnerait : je n'ai pas forcé mon talent, j'a roulé aux limites de vitesse, en essayant seulement de conserver la boule verte au milieu. Résultat : parti dernier du musée je suis étrangement arrivé le premier sur la plage, et après 74km il me restait encore 8km de batterie. Certes une bonne vingtaine de kilomètre de route menant à la côte était limités à 60km/h, mais un vent assez fort soufflait.
L'Ampera m'a donné de bonnes notes pour ma conduite
Une fois sur la cote, un autre buffet de spécialités frites nous attendait. Le ciel était clair, le soleil radieux et on pouvait aisément supporter le T-shirt : la météo néerlandaise était avec nous, même le long de la mer du Nord.
La réception sur le bord de la plage
Malheureusement, même des journées comme celle-là doivent se terminer et vers 16h nous reprenons une dernière fois nos Ampera en direction de l'aéroport. Faute de recharge sur la plage, nous partons avec ce qu'il nous restait dans la batterie, mais pas d'inquiétude le réservoir a largement de quoi nous permettre de faire la trentaine de kilomètres restants. En ce qui me concerne, le thermique a démarré quand j'ai abordé la rampe d'entrée de l'autoroute, ce qui correspond tout à fait aux 8km qui étaient annoncés par la voiture. J'ai fait 81km sur la batterie. La fourchette d'autonomie de 40 à 80km n'est donc pas du tout farfelue et les 60km nominaux me semblent à la portée de tout le monde, même sans faire réellement attention à la boule.
Sur la route du retour vers l'aéroport Amsterdam-Schiphol
J'ai écrasé le champignon pour rentrer sur l'autoroute. L'accélération attendue est bien là, la voiture s'envole, mais le thermique est toujours discret et à 120km/h il est toujours caché derrière les bruits de vent et de roulement, pourtant contenus. Il n'y a pas de différence notable du point de vue de la conduite avec la conduite sur batterie. Elle est aussi à son aise sur l'autoroute, en tous cas aux allures hollandaises. Sur l'autoroute, la consommation de mon prolongateur d'autonomie s'est établie à 6,25l/100km, pour une consommation sur la journée de moins d'1.1l/100km (0l/100km entre l'aéroport et le musée à l'aller bien sûr).
La performance énergétique entre le musée et l'aéroport
Puis vint le triste moment où il a fallu rendre l'Ampera, au même endroit où je l'avais prise en main pour la première fois quelques heures plus tôt. En espérant que seuls quelques mois me séparent du moment où je pourrai profiter plus longtemps de MON Ampera.
Merci à Opel de nous avoir concocté une "journée de rêve" (comme dirait Dominique Chapatte) pour nous montrer qu'il est difficile de résister à l'Ampera.
Parmi les 19 e-pionniers qui avaient confirmé leur participation, 5 manquaient à l'appel. A mon avis, ils devraient s'en mordre les doigts.
- Identifiez-vous pour poster des commentaires
Commentaires
baldhead replied on Permalien
Quel beau résumé de cette super journée !
Il faut rajouter que cet essai à fini de convaincre ceux qui [a raison] ne voulaient pas acheter avant d'essayer.
Quant à ceux qui avaient déjà passé commande, ils pensent désormais à cette journée avec nostalgie et comptent les jours !!
Sylvain.
criquetman replied on Permalien
ca correspond a quoi les 3,2litres marquée durée de vie
Herto replied on Permalien
C'est la consommation moyenne depuis la sortie de l'usine me semble-t-il.
Lel replied on Permalien
Bravo pour ce commentaire pertinent et superbement illustré!
81 kms sur l'électrique, dont 61 sur autoroute, si j'ai bien compris? Si c'est le cas, c'est mieux que je ne le pensais.
Ah, si j'étais plus riche (ou si le prix était plus bas), si le thermique consommait moins et/ou si je pouvais recharger au boulot!... Mais avec des si....
Amperiste replied on Permalien
Non, j'ai réalisé 81km (73 + 8) sur l'électrique sur un trajet principalement extra-urbain (le rouge sur la carte). Sur l'autoroute, la voiture a consommé 6.25l/100km. Désolé si j'ai été ambigu.
Lel replied on Permalien
Merci. Dommage.
Sur combien de kms cette consommation autoroutière a pu être établie?
Et avez-vous pu vérifier le kilométrage possible sur autoroute uniquement sur batteries?
Herto replied on Permalien
La partie "autoroute" du retour, que j'ai donc intégralement faite sur le prolongateur était de 24km.
A l'aller, on est également passés par l'autoroute, sur presque 30 km. Mais c'était bien insuffisant pour nécessiter un démarrage du prolongateur. Je n'ai pas fait attention au niveau de batterie au moment où on est sortis de l'autoroute.
Lel replied on Permalien
Merci. Vous rouliez à quelle vitesse environ sur autoroute? 120?
Quelqu'un a-t-il des infos sur l'autonomie des batteries sur autoroute? Je n'ai rien trouvé de probant sur ce sujet...