CO2 sur le cycle de vie entier : le cas du GLE

Souvent les anti-rechargeables arguent qu'en raison d'une fabrication plus énergivore, un véhicule rechargeable pollue plus qu'un véhicule conventionnel. Mercedes a fait le calcul pour son GLE, en comparant une version rechargeable et une version conventionnelle.

Mercedes GLE 500e

En raison de leurs -plus ou moins- grosses batteries au lithium, les voitures rechargeables demandent davantage d'énergie (et donc polluent plus) que leurs équivalents thermiques au moment de leur production. Cela ternit l'image de ces véhicules dit (plus) propres, donnant un angle d'attaque à leurs détracteurs. L'énergie électrique étant mieux utilisée que l'énergie pétrolière pour faire tourner les roues, les véhicules rechargeables sont plus vertueuses à l'usage, mais on peut se demander si cela permet bien de rattraper le retard.

Mercedes a fait le calcul sur une durée de vie de 250 000 km avec deux véhicules très proches : le GLE 500e (hybride rechargeable) et le GLE 500 4Matic (fonctionnant uniquement à l'essence). Dans un esprit de synthèse, l'étude ne parle que des émissions de CO2 mais elles sont globalement représentatives de la tendance pour tous les polluants.

Bilan énergétique Mercedes GLE 500e GLE 500

La source de production d'électricité est un facteur important mais le résultat est sans appel : sur sa vie entière le GLE 500e peut générer plus de 2 fois moins de CO2 qu'un GLE 500. L'écart de 30% au moment de la production est vite oublié et ne représente qu'entre 3 et 7% des émissions totales. Avec le mix EU (le cas rechargeable le plus défavorable de ceux qui nous sont présentés), le GLE 500e reprend l'avantage sur le GLE 500 après 18 000 km seulement.

Au passage, on remarquera que l'électricité n'est pas la seule à émettre du CO2 pour sa production : l'essence aussi. Pour chaque kg de CO2 émis à l'échappement, ce sont 178 g de CO2 qui avaient été émis au moment de l'extraction, du raffinage ou du transport de l'essence. Cela représente quasiment 20%.

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