Soumis par NeoStef le
Autant l’on (re)découvre l’histoire du véhicule électrique depuis la moitié du XIXème siècle avec, pour beaucoup, des surprises quand à sa supériorité incontestable dès le début du véhicule motorisé et tué dans l’œuf par des intérêts déjà prometteurs pour les premiers magnats de l’or noir, autant l’histoire du véhicule hybride est encore plus confidentielle et enterrée inconsciemment, voire noyée par la dominante voiture thermique classique. Mais nous allons tenter de vous dévoiler un peu ses secrets à travers une petite série d’article sur ces tentatives passées d’associer la fée électricité et le pétrole obscur (le plus souvent)… Back To The Hybrid !!!
Les lecteurs assidus d’amperiste.fr connaissent sans aucun doute l’Ampera/Volt dans les moindres détails mais derrière cette pionnière (de série) du genre depuis 5 ans, il n’en demeure pas moins qu’au siècle dernier, General Motors avait déjà bossé sur le sujet des voitures hybrides, rechargeable ou non, et pas qu’une fois.
Nous revoici donc remontés dans le passé, en 1969, année de succès pour la NASA, année clôturant les sixties en beauté et ou le pétrole bon marché coule à flot dans les bons gros V8 américains sous de sublimes carrosseries… (Pas d’ironie, les bagnoles avaient vraiment de la gueule à cette époque)
Mais derrière une gamme bien ancrée dans le style de vie US, GM travaille consciencieusement sur des projets « décalés » culturellement en « présentant » La Stir-Lec I.
Roulante dès la fin 1968, elle présentait une hybridation « classique » non rechargeable. Conçue sur une base d’Opel Kadett millésime 1969, L’architecture hybride de la Stir-Lec I reposait sur :
- 14 batteries plomb à l’avant
- Un moteur électrique à induction (3 phases) entraînant le train arrière à l’aplomb duquel il était positionné.
- Un petit moteur « Stirling » de 8 chevaux également à l’arrière, agissant en générateur pour recharger constamment les batteries lorsque le véhicule est en mouvement.
Le moteur Stirling dit « à air chaud » repose sur un principe simple : le fluide principal qui produit un travail est un gaz (air, hydrogène ou hélium) soumis à un cycle comprenant quatre phases : chauffage isochore (à volume constant), détente isotherme (à température constante), refroidissement isochore puis compression isotherme. Wikipédia est là pour la suite ;)
Outre son silence remarquable (moteur à combustion externe), le « sacrilège » fut de se passer totalement de pétrole au profit d’hélium grâce à cette motorisation électrico-gazeuse permettant une vitesse de pointe de 55 mph (89 km/h) et une autonomie de 150 à 200 miles (245 à 326 km). Dans ce principe donc le moteur à air chaud fournissait l’électricité aux batteries qui redistribuaient donc l’énergie au moteur électrique de propulsion.
Dans se version améliorée, la Stir-Lec II offrait encore mieux avec une capacité de 25 miles (40 km) sur batteries à moins de 30 mph (50 km/h) pour une autonomie globale relativement inchangée.
La prochaine fois, nous reparlerons de GM avec ce coup ci, à la même époque, une hybride rechargeable et un moteur thermique cette fois ci nourrit à l’or noir.
Sources : Wikipedia, Hybridcars, autoblog