Giec: le nouveau patron est... un économiste!

[Lel]

Pas spécialement une bonne nouvelle selon moi, surtout qu'un des grands axes de la politique du Sud-Coréen Hoesung Lee est "d'améliorer la neutralité et la pertinence" du travail du GIEC en "incorporant des contributions du monde des affaires, de l'industrie et de la finance".
Ah bon? Ça va améliorer son impartialité peut-être? Je crois surtout que ça risque de bloquer son fonctionnement.
Il y a certes des points positifs dans son projet, mais il y a de quoi s'inquiéter dans celui cité plus haut. Le pire, c'est que ce sont les membres du Giec qui ont voté pour lui. Le Giec est une institution scientifique, que l'on la laisse aux mains des scientifiques, eux seuls étant à même d'assurer son indépendance et sa neutralité!

[Kratus]

Le Giec est une institution scientifique, que l'on la laisse aux mains des scientifiques, eux seuls étant à même d'assurer son indépendance et sa neutralité!

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[jmbnic]

Le Giec est une institution scientifique, que l'on la laisse aux mains des scientifiques, eux seuls étant à même d'assurer son indépendance et sa neutralité!

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L'indépendance et la neutralité de van Ypersele (vice président du GIEC et ex-candidat a la présidence) ???????

Monsieur Van Ypersele refuse tout débat avec des scientifiques ne partageant pas ses opinions.
« Discuter avec des climato-sceptiques est une perte de temps », déclare-t-il péremptoirement.
Cela fut mis en évidence en 2013 de façon éclatante, lorsqu’il refusa de débattre à la RTBF (télévision belge)
avec un de ses collègues de l’Université de Louvain, mais finit par assister toutefois à l’émission dans un studio séparé.

Il tente également de discréditer, par des affirmations grotesques proches de la diffamation,
les scientifiques qui osent mettre en doute les conclusions du GIEC.

Ainsi, en 2007 lors d’une conférence, il les traite de « négationnistes qui mènent un combat d’arrière-garde contre le GIEC
pour tenter de protéger les intérêts des lobbies du charbon et du pétrole ».

Son action monte en puissance quand il intervient directement pour faire annuler une conférence qui devait présenter à Bruxelles
deux scientifiques « climato-sceptiques », le Professeur émérite Fred Singer (Univ. de Virginie, USA, ancien chef de projet à la Nasa
pour les mesures de température atmosphérique par satellite) et le Professeur Claes-Göran Johnson (École Royale Polytechnique,
Université de Stockholm, spécialiste de la turbulence et de la thermodynamique de l’atmosphère).

Voilà tracé en quelques traits un portrait de Monsieur Van Ypersele, dont l’action s’apparente plus à un combat politique qu’à
l’ouverture indispensable qu’on est en droit d’attendre d’un débat scientifique.

Cela est en phase avec ce que le GIEC nous a habitué jusqu’à ce jour, mais il faut craindre qu’une nomination éventuelle
de Monsieur Van Ypersele renforcera encore le caractère despotique de cet organisme, qui plus que jamais,
tentera sous sa direction de discréditer et réduire au silence ses contradicteurs.

( presse décembre 2014 )

[Lel]

Je préfère nettement un scientifique refusant le dialogue avec les climats-sceptiques (dont la crédibilité et la neutralité de certains sont très souvent discutables) plutôt qu'un économiste qui va faire du Giec un terrain de chasse pour les industriels et pollueurs de tous poils, souvent de mèche avec les climats-sceptiques. Quand j'entends certains d'entre eux déclarer entre les lignes que l'économie et la croissance doivent primer, j'ai de sérieux doutes sur leur impartialité.
Le Giec a fait des erreurs dans le passé qu'il a d'ailleurs reconnues, mais ses rapports des dernières années ont été accueillis par la grande majorité des scientifiques comme étant parfaitement crédibles, même si on ne sera jamais sûr à 100% que l'homme est le principal responsable de l'effet de serre. Mais au nom du principe de précaution, il semble plus qu'évident que des mesures fortes doivent être prises. Discuter avec les climats-sceptiques n'a aucun intérêt dans la mesure où le débat s'enlisera et les actions menées contre l'effet de serre seront encore davantage édulcorées et minorées.
Il arrive un moment où le débat doit être clos et les actions concrètes mises en oeuvre.

[jmbnic]

Il arrive un moment où le débat doit être clos et les actions concrètes mises en oeuvre.

On clos un débat:
1) Le refus d’admettre les réalités possibles
2) L’incapacité de répondre intellectuellement lors d’un débat
3) Le manque d’arguments
4) Le fait de sortir de la pensée moderne qui n’est en aucun cas acceptable

[Lel]

Je ne suis évidemment pas contre le débat, mais il arrive un moment où il faut prendre des décisions, ça devient urgent! Ces discussions, on le voit, ne mènent à rien et bloquent tout processus de décision. La tergiversation n'est plus de mise. La grande majorité des scientifiques reconnaissent la pertinence des rapports du Giec. Pas mal de climat-sceptiques ne sont en outre pas du tout climatologues.

[Lel]

Le problème principal avec le climat-sceptiques est qu'ils prônent le statu-quo alors que la situation devient dramatique et qu'il y a de fortes chances que l'homme soit en bonne partie responsable de cet état des chose. Prétendre que l'humanité n'est quasi pour rien dans la situation climatique actuelle me semble irresponsable et de très mauvaise foi. On peut discuter comme cela encore des années et pendant ce temps le climat se dégrade dangereusement.
Certains climat-sceptiques sont d'ailleurs fortement soupçonnés de servir les intérêts des lobbys industriels.
Pour rappel, des scientifiques avaient déjà prévenu de cette dégradation venant des activités humaines depuis les années 70, et on commence seulement maintenant à timidement prendre quelques mesures.

[Thierry]

Franchement, je pense que la question de la responsabilité est secondaire.

Les constats sont là.
Les conséquences sont prévisibles.
Et on sait comment agir pour éviter la catastrophe.

Alors, oui, arrêtons le débat sur la responsabilité de l'homme, de la nature ou des petits hommes verts et bougeons nous les fesses pour limiter les dégâts.

[Lel]

Au contraire, c'est important: si l'homme n'était pour rien (ou quasi) dans le réchauffement, on ne pourrait pas faire grand chose.

[Thierry]

On peut très bien luter contre des évènements naturels. Les barrages contre les crues, les polders, ... Bon OK, on n'est pas à la même échelle.

C'est vrai que pour le réchauffement climatique, la solution est d'autant plus facile à trouver que l'homme en est en grande partie responsable, mais elle est aussi d'autant plus difficile à mettre en oeuvre puisqu'elle nécessite un changement de nos comportements.

A force de mettre les gens face à leur responsabilité dans l'aggravation du réchauffement climatique, ils se braquent dès qu'on leur parle d'écologie. Maintenant, si on peut ôter le sentiment de culpabilité qui doit déranger les climato-sceptiques au point de tomber dans le déni des évidences scientifiques, on pourra peut-être (enfin c'est ce que j'espère) se focaliser et s'accorder sur les moyens à mettre en place, parce que ça commence à devenir urgent. Pour déterminer les responsabilités de chacun, on pourra toujours voir ça plus tard, quand le danger sera passé. Ou quand la situation sera si désespérée qu'on cherchera des coupables.