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Des fils électriques au-dessus des autoroutes !

Sébastien Templier | La PressePublié le 9 mai 2012 | Mise à jour le 9 mai 2012 à 16h49

Après les voies ferrées, les autoroutes pourraient être équipées de caténaires à l'avenir. Comme pour un train électrique, un pantographe assurera l'alimentation en électricité. Non pas pour un train, mais pour un poids lourd!

Nous ne parlons pas d'un futur lointain puisque mercredi le géant allemand de l'ingénierie et de l'énergie Siemens en a présenté le principe actuellement testé en Allemagne dans des conditions réelles.

Le principe? Très simple. Un camion - et non pas un train -, équipé d'une motorisation hybride un peu semblable à la Chevrolet Volt, est alimenté en électricité sur la route par le biais d'un pantographe installé sur le toit de sa cabine. Le camion, capable de détecter une ligne électrique aérienne, est alors raccordé aux caténaires qui jalonnent l'autoroute.

Dans cette configuration, le poids lourd ne roule qu'à l'électricité. S'il n'y a pas de caténaires à un moment ou à un autre sur le trajet, son moteur diesel prend le relais pour alimenter le moteur électrique par le biais d'un générateur. Car c'est le moteur électrique seul qui fait avancer le véhicule.

Cette technologie cible le transport de marchandises par camions lourds. Évaluée en Allemagne, elle doit être essayée dans les ports de Long Beach et de Los Angeles aux États-Unis.

«Quand les gens pensent aux émissions des véhicules, ils supposent que ce sont les voitures qui font le plus de dégâts alors que c'est actuellement les camions commerciaux qui sont largement à blâmer», explique Daryl Dulaney, directeur général de Siemens Infrastructures et Villes aux États-Unis.

«Le transport des marchandises sur les routes des États-Unis devrait doubler d'ici 2050, tandis que les ressources mondiales de pétrole continuent à s'épuiser. D'ici à 2030, les émissions de dioxyde de carbone devraient croitre de 30% en raison du transport de marchandises seul.»

D'aucuns estiment que cette technologie est relativement facile à installer. On peut répondre que l'infrastructure nécessaire est colossale. Elle est par contre moins futuriste et onéreuse que la recharge électrique par induction intégrée dans l'asphalte des autoroutes, une idée développée l'an dernier au Japon.

cf. : http://auto.lapresse.ca/auto-ecolo/2012 ... routes.php

Ces caténaires ont intérêt à être assez grosses pour supporter de telles demandes de courant. Les camions passent en continu et on ne peut pas les faire ralentir pour soulager les câbles comme ont le fait avec les TGV.
Quitte à équiper les camions d'un pantographe, autant en profiter pour les équiper de dispositif de train routier.

Idée très intéressante, qui fait penser aux trolley-bus, si cela existe encore, sauf qu'ici, c'est sur l'autoroute et c'est peut-être plus simple à installer, quoique...
Reste toujours le problème de la fourniture d'électricité: si c'est pour faire fonctionner des centrales nucléaires ou fonctionnant aux énergies non renouvelables, ce n'est pas tellement la peine.

L'idée est donc de transformer les autoroutes en voies ferrées Comme on n'a pas su développer le ferroutage en France pourquoi pas.

Quant à l'origine de l’électricité, il faut à mon avis mettre une échelle d'évaluation plus détaillée.

Si c'est pour utiliser de l'énergie fossile, renvoyer dans l'atmosphère des tonnes de CO2 que la nature a mis des millions d'années à supprimer de l'atmosphère, c'est criminel pour les générations futures. Ce gaz carbonique doit rester où il est.

Si c'est pour la technologie de l'atome, bien que non sans risques ni inconvénients, cela ne rejette pas de gaz à effet de serre.

L'idéal étant de tendre vers un maximum d'énergies renouvelables, comme nos cousins canadiens, mais nous n'avons pas leurs réserves d'eau.

Sylvain

baldhead a écrit :L'idée est donc de transformer les autoroutes en voies ferrées Comme on n'a pas su développer le ferroutage en France pourquoi pas.

Quant à l'origine de l’électricité, il faut à mon avis mettre une échelle d'évaluation plus détaillée.

Si c'est pour utiliser de l'énergie fossile, renvoyer dans l'atmosphère des tonnes de CO2 que la nature a mis des millions d'années à supprimer de l'atmosphère, c'est criminel pour les générations futures. Ce gaz carbonique doit rester où il est.

Si c'est pour la technologie de l'atome, bien que non sans risques ni inconvénients, cela ne rejette pas de gaz à effet de serre.

L'idéal étant de tendre vers un maximum d'énergies renouvelables, comme nos cousins canadiens, mais nous n'avons pas leurs réserves d'eau.

Sylvain

Le problème des fournisseurs d'énergie verte (pour moi, le nucléaire avec ses déchets n'en est pas un), c'est qu'ils ne seront sans doute jamais assez nombreux ni suffisamment puissants pour couvrir nos besoins (à moins que tout le monde installe du photovoltaïque sur son toit?). Mais peut-être suis-je en retard d'une guerre...

On dévie, mais c'est presque une question cuturelle. Si on peut tolérer
- un surcout du prix de l'électricité de quelques dizaines de pourcents
- de moduler sa consommation en fonction de ce que le réseau peut fournir (ce qui était le cas en France il y a plusieurs dizaines d'années)
- de voir le paysage aménagé d'une constellation de petites unités de productions de l'ordre du MW (éoliennes, photovoltaïque, hydraulique fluvial) plutôt que de plusieurs grosses de l'ordre du GW.
Alors on pourra, d'ici 10 à 20 ans, voir la part du renouvelable passer au-delà du tiers de la production totale, ce qui est (serait?) un progrès énorme par rapport à la situation actuelle en terme de consommation de ressources naturelles non renouvelables.
En Allemagne, la région autour de Bingen produira en 2012 deux fois plus d'électricité d'origine renouvelable qu'elle n'en consomme. Et cette région n'a rien de particulier, c'est quasiment que de la plaine. Pourquoi pas d'autres?

Herto a écrit :On dévie, mais c'est presque une question cuturelle. Si on peut tolérer
- un surcout du prix de l'électricité de quelques dizaines de pourcents
- de moduler sa consommation en fonction de ce que le réseau peut fournir (ce qui était le cas en France il y a plusieurs dizaines d'années)
- de voir le paysage aménagé d'une constellation de petites unités de productions de l'ordre du MW (éoliennes, photovoltaïque, hydraulique fluvial) plutôt que de plusieurs grosses de l'ordre du GW.
Alors on pourra, d'ici 10 à 20 ans, voir la part du renouvelable passer au-delà du tiers de la production totale, ce qui est (serait?) un progrès énorme par rapport à la situation actuelle en terme de consommation de ressources naturelles non renouvelables.
En Allemagne, la région autour de Bingen produira en 2012 deux fois plus d'électricité d'origine renouvelable qu'elle n'en consomme. Et cette région n'a rien de particulier, c'est quasiment que de la plaine. Pourquoi pas d'autres?

C'est vrai que ça paraît encourageant, mais je doute que l'on puisse aller beaucoup plus loin qu'un tiers de notre production totale, à moins de trouver d'autres solution d'ici ces 10 ou 20 ans.
Quant à la région de Bingen, il faut voir aussi le nombre d'habitants pour la quantité d'énergie produite...

Eh pas mal ! Mon fils me demandait justement si c'était imaginable...