Lel a écrit :Sérieusement, comment as-tu fait pour obtenir cette conso si basse à cette vitesse? Beaucoup de descentes sur ces 11 km?
Par ici, tout est relativement plat.
J'ai quand même regardé sur JurassicTest, pour en avoir le coeur net. Voici le profil depuis l'endroit exact où le thermique s'est mis en route et mon domicile.
L'altitude a varié de 162 m à 140 m, soit une "descente" de 22 mètres sur 11 km, c'est à dire 0,2%.
L'avantage énergétique représente 104 Wh (22 m x 1735 kg x 9,81 m/s² = 374 448 J; 374 448 J / 3600 = 104 Wh).
Sur autoroute à 110 km/h réels j'estime ma consommation d'énergie à 158 Wh/km (car je fais environ 65 km avec 10,3 kWh à cette vitesse). La dénivellation m'a donc favorisé de l'équivalent de 658 mètres d'autonomie, soit 6% sur les 11 km.
Sérieusement,
mon "astuce" consiste à passer en mode Maintenir sur un tronçon de route où la consommation est faible (vitesse constante sur du plat), juste avant de monter sur l'autoroute. Je repasse ensuite très vite en mode Normal. Le thermique s'éteint alors dès qu'il a fait sa séquence de préchauffage d'une trentaine de secondes à 1 400 tours/min. Ensuite, l'insertion sur l'autoroute, très énergivore, s'est faite sur la batterie. Du coup, dès que la voiture passe en prolongation d'autonomie, le thermique est opérationnel tout de suite, et reste dans une plage de régime entre 1 800 et 2 000 tours/min (observé avec Torque), car la voiture est déjà lancée à vitesse constante sur l'autoroute, puis se stabilise très vite à 1 800 t/min, qui est son régime de fonctionnement le plus bas.
Sans cette "astuce", le thermique va faire son préchauffage alors que la voiture roule déjà assez vite. Il exécutera, imperturbablement, sa séquence d'une trentaine de secondes à 1 400 t/min avant de monter en régime. Pendant cette trentaine de secondes, la voiture aura pris le complément d'énergie pour maintenir la vitesse du véhicule dans la réserve basse de la batterie. Le thermique va ensuite monter très haut dans les tours, le temps nécessaire pour reconstituer le tampon bas de la batterie, tout en continuant à faire avancer la voiture à vitesse élevée.
C'est cette phase qui peut se solder par la consommation d'environ un litre de carburant sur la première dizaine kilomètres ainsi parcourus. Il ne faut peut-être pas chercher ailleurs les consommations de carburant "extrêmes" que trouvent certains journalistes automobiles.
Pour être honnête, les trois derniers kilomètres ont été effectués en ville. Si on considère que 0,38 l de carburant contiennent 3,8 kWh d'énergie primaire, et que le rendement d'un moteur thermique est de 30% environ, ce sont 1,14 kWh d'énergie qui sont passés à la roue, auxquels il faut ajouter 104 Wh offerts par la "dénivellation", soit 1244 Wh. Sur 8 kilomètres d'autoroute, cela fait 156 Wh/km. C'est donc cohérent avec ma consommation estimée plus haut.