Re: Diesel le scandale français.
Publié : lun. 12 nov. 2012, 02:01
Effectivement, ce reportage est incomplet car il se concentre quasi exclusivement sur PM, ainsi que sur l'inefficacité des FAP concernant les particules les plus fines. Et sur ces PM, l'émission est convaincante.
Mais pas grand-chose en effet sur les NOx et rien sur l'absence de rentabilité pour les petits rouleurs.
D'autre part, aurait-il fallu des arguments à décharge? Je pense que lorsque on dénonce quelque chose de fondamentalement dangereux, il est parfois impossible de défendre quoi que ce soit. L'amiante aurait-elle mérité des éléments à décharge? A la limite, les journalistes auraient pu préciser (ce qu'ils ont admis implicitement, je trouve) que le diesel avait encore sa place sur autoroute, ce sont je ne suis pas d'accord, vu mon expérience journalière.
Pour ceux qui n'auraient pas vu l'émission, je vous mets un copier-collé de ce que j'ai écrit sur Automobile Propre.
Tout d'abord, deux regrets:
1) Contrairement à ce qu'affirme le reportage, la France, l'Espagne et la Pologne ne sont pas les seuls pays d'Europe à ne pas avoir pris de mesures pour diminuer la présence des véhicules diesel. Notamment la Belgique, qui est dans le cas aussi.
2) Ensuite, on peut regretter que le problème des NOx ne soit que cité, pas du tout développé, alors que ce gaz est particulièrement nocif lui aussi pour la santé, et est émis principalement par les diesels. Ces NOx, dont le dangereux NO2 peuvent être diminués, mais au prix du rejet d'autres gaz tout aussi nocifs (particules secondaires, N2O, etc...,)
L'émission se focalise en fait sur les particules fines et on apprend des choses intéressantes:
Outre les pathologies parfois graves montrées dans le reportage, notamment chez les enfants, on remarque une fois de plus la malhonnêteté des constructeurs, Jacques Calvet (ancien PDG de PSA) en tête.
Ceux-ci nous font croire que toutes les particules, même les plus fines sont retenues dans le FAP, test du linge blanc à l'appui.
Mais ils oublient que les plus fines de ces particules sont invisibles, incolores (et quasi inodores) et donc ne peuvent être visible sur le linge.
Ensuite, deux concessionnaires, l'un Seat (groupe VAG) et l'autre Citroën (groupe PSA) avouent, visages floutés bien sûr, que ces filtres ne sont pas suffisamment efficaces, que tout est une question économique via les lobbys.
Mais le plus intéressant pour appuyer ces dires, ce sont les tests de la société indépendante IFSTTAR, à Lyon.
Que constate-t-on? Sur les voitures équipées d'un FAP, les mesures prises à la sortie directe de l'échappement ne révèlent quasi pas de présence particulaire dans les gaz à ce moment.
PAR CONTRE, quelques dizaines de centimètres plus loin, les gaz, en se refroidissant, font apparaître des particules ultra-fines se propageant dans les habitacles et l'air ambiant jusqu'à 100 m de part et d'autre d'un grand axe (10 m pour les grosses particules). Or, rappelons que ces particules ultra-fines sont les plus dangereuses pour notre santé.
CQFD! Le diesel est à bannir, et pas seulement en ville!
Mais comme le conclut l'émission, on risque malheureusement de devoir subir ces rejets gazoleux plusieurs années encore, vu le manque de courage des élus face aux emplois et aux lobbys des constructeurs.
Mais pas grand-chose en effet sur les NOx et rien sur l'absence de rentabilité pour les petits rouleurs.
D'autre part, aurait-il fallu des arguments à décharge? Je pense que lorsque on dénonce quelque chose de fondamentalement dangereux, il est parfois impossible de défendre quoi que ce soit. L'amiante aurait-elle mérité des éléments à décharge? A la limite, les journalistes auraient pu préciser (ce qu'ils ont admis implicitement, je trouve) que le diesel avait encore sa place sur autoroute, ce sont je ne suis pas d'accord, vu mon expérience journalière.
Pour ceux qui n'auraient pas vu l'émission, je vous mets un copier-collé de ce que j'ai écrit sur Automobile Propre.
Tout d'abord, deux regrets:
1) Contrairement à ce qu'affirme le reportage, la France, l'Espagne et la Pologne ne sont pas les seuls pays d'Europe à ne pas avoir pris de mesures pour diminuer la présence des véhicules diesel. Notamment la Belgique, qui est dans le cas aussi.
2) Ensuite, on peut regretter que le problème des NOx ne soit que cité, pas du tout développé, alors que ce gaz est particulièrement nocif lui aussi pour la santé, et est émis principalement par les diesels. Ces NOx, dont le dangereux NO2 peuvent être diminués, mais au prix du rejet d'autres gaz tout aussi nocifs (particules secondaires, N2O, etc...,)
L'émission se focalise en fait sur les particules fines et on apprend des choses intéressantes:
Outre les pathologies parfois graves montrées dans le reportage, notamment chez les enfants, on remarque une fois de plus la malhonnêteté des constructeurs, Jacques Calvet (ancien PDG de PSA) en tête.
Ceux-ci nous font croire que toutes les particules, même les plus fines sont retenues dans le FAP, test du linge blanc à l'appui.
Mais ils oublient que les plus fines de ces particules sont invisibles, incolores (et quasi inodores) et donc ne peuvent être visible sur le linge.
Ensuite, deux concessionnaires, l'un Seat (groupe VAG) et l'autre Citroën (groupe PSA) avouent, visages floutés bien sûr, que ces filtres ne sont pas suffisamment efficaces, que tout est une question économique via les lobbys.
Mais le plus intéressant pour appuyer ces dires, ce sont les tests de la société indépendante IFSTTAR, à Lyon.
Que constate-t-on? Sur les voitures équipées d'un FAP, les mesures prises à la sortie directe de l'échappement ne révèlent quasi pas de présence particulaire dans les gaz à ce moment.
PAR CONTRE, quelques dizaines de centimètres plus loin, les gaz, en se refroidissant, font apparaître des particules ultra-fines se propageant dans les habitacles et l'air ambiant jusqu'à 100 m de part et d'autre d'un grand axe (10 m pour les grosses particules). Or, rappelons que ces particules ultra-fines sont les plus dangereuses pour notre santé.
CQFD! Le diesel est à bannir, et pas seulement en ville!
Mais comme le conclut l'émission, on risque malheureusement de devoir subir ces rejets gazoleux plusieurs années encore, vu le manque de courage des élus face aux emplois et aux lobbys des constructeurs.